2.1 Situation mondiale de l’énergie
L’importante utilisation du pétrole durant le XXème siècle a conduit à généraliser comme unité d’énergie mondiale, l’énergie fournie par la combustion d’une tonne de pétrole, unité dite « tonne équivalent pétrole », tep. Une tep correspond à 12 MWh, valeur moyenne entre 12,39 MWh et 11,63 MWh suivant que l’on prend en compte le pouvoir calorifique supérieur ou le pouvoir calorifique inférieur du pétrole[1]. Concernant l’électricité d’origine nucléaire, il est courant d’utiliser une unité prenant en compte le rendement de conversion d’une centrale électronucléaire, soit 33%, ce qui correspond à un facteur de conversion de: 1 MWh = 0,086/0,33 = 0,2606 tep.
Pour ce qui est de la production mondiale les diverses sources d’informations statistiques présentent de légères différences dont certaines peuvent s’expliquer[2] et dont d’autres témoignent de la difficulté de l’exercice.
En recherchant les ordres de grandeur, plutôt que la précision arithmétique, la situation dans les premières années du 21ème siècle peut se résumer par le tableau 1 ci-dessous, extrait des statistiques de l’IEA[3] pour l’année 2017.
Il ressort de ce tableau que plus de 80% de la production mondiale d’énergie a été basée en 2017 sur les combustibles fossiles avec une augmentation sensible de la production de charbon au détriment des autres sources. On constate, par ailleurs, que 86,8% de la production mondiale d’énergie primaire provient de ressources non renouvelables, une situation sans changement par rapport à 2010.
Source primaire |
Mtep
|
%
|
Pétrole | 4 471 | 32 |
Charbon | 3 786 | 27,1 |
Gaz naturel | 3102 | 22,2 |
Nucléaire | 685 | 4,9 |
Hydraulique | 349 | 2,5 |
Renouvelables + déchets | 1 579 | 11,3 |
TOTAL | 13 972 | 100 |
Tableau 1 – Production mondiale d’énergie primaire en 2017 en millions de tep (Mtep)
Source: Key World Energy Statistics, IEA – 2019
[1] Le pouvoir calorifique est dit supérieur lorsqu’on récupère l’énergie de la condensation de l’eau que produit la combustion, il est dit inférieur dans le cas contraire ;
[2] Les chiffres peuvent être affectés entre autres par la prise en compte :
- de corrections climatiques,
- de la consommation d’énergie liée à la production (production brute / production nette),
- des emplois à des fins non énergétiques (matières premières pour l’industrie chimique : vapocraquage, production d’ammoniac , d’hydrogène et de méthanol par exemple)
[3] IEA : International Energy Agency