MissionH24 : un look futuriste pour le nouveau bolide à hydrogène
Rappelons qu’il s’agit d’un véhicule destiné à préparer l’arrivée de l’hydrogène aux 24 H du Mans. Avant de lever le voile sur le design de l’auto, l’ingénieur Bassel Aslan de H24 Project (nouveau nom de GreenGT Technologies en France, qui est désormais une société indépendante) est revenu sur l’historique du projet MissionH24.
Tout a commencé en 2018 avec l’élaboration d’un prototype LMPGH2 : un démonstrateur à 2 places, qui a permis par ailleurs d’étrenner la première station mobile de remplissage sur un circuit. Une première mondiale signée TotalEnergies. La voiture a servi à faire énormément de communication, mais il a été décidé ensuite de passer à l’étape suivante, avec une voiture de course H24 d’un poids moins élevé, et la volonté de participer à des courses et de les finir. En 2022, elle a d’ailleurs disputé 4 épreuves.
« On a fait parler de cette technologie, mais c’est le moment de faire parler de cette voiture pendant la course, en rivalisant avec les concurrents thermiques et en répondant aux mêmes exigences en matière de sécurité et d’homologation », a lancé ensuite Bassel Aslan. C’est à ce moment-là que l’ingénieur a révélé le design de la nouvelle voiture, provoquant une salve d’applaudissements. Visiblement très fier de ce privilège, Bassel Aslan a souligné le « look futuriste », mais aussi l’aspect « réaliste » de la chaîne de traction. Il est ensuite entré dans les détails techniques, en présentant notamment la pile à combustible de Symbio. Une pile de 300 kW avec un multi-stack de nouvelle génération, augmentant de 50 % la densité de puissance. Grâce à un meilleur rendement, il sera possible d’embarquer moins d’hydrogène (7,8 kg d’hydrogène dans deux réservoirs) et de gagner du poids (l’objectif est de 1 300 kg), ce qui favorisera la performance. A ce propos, avec son moteur électrique, l’auto développera 650 kW, soit 872 chevaux. La nouvelle MissionH24 pourra tourner pendant 30 mn en conditions de course et atteindre une vitesse de pointe de 320 km/h (contre 290 pour la précédente version).
Bassel Aslan a précisé ensuite le calendrier. En mars 2024, les partenaires vont geler le design des composants, puis procéder à la construction d’une maquette. Les éléments seront testés sur banc, puis montés en janvier 2025 dans la voiture pour des tests sur circuit. Lors des questions qui ont suivi, Pierre Fillon a indiqué que cette voiture n’était pas destinée à faire les 24 h du Mans. Elle servira à préparer l’arrivée de la catégorie hydrogène. Et elle devrait donner envie aux constructeurs de se lancer. Enfin, l’ACO a indiqué que le choix du nom serait ouvert, et laissé à l’appréciation du public sur les réseaux sociaux.