Macron veut accélérer sur l’hydrogène, renouvelable comme naturel
Remerciant d’abord le PDG d’Airbus, Guillaume Faury, le Président a expliqué qu’il y a une logique pour aller de l’électrique à l’hydrogène, en passant par l’hybride. Il a également évoqué les carburants de synthèse, puis la concurrence internationale (Chine, USA où tout va plus vite et plus fort), avant de mentionner les atouts de la France. Il a ainsi mis en avant la sobriété énergétique, les énergies renouvelables, et le nucléaire.
Se félicitant d’avoir obtenu une reconnaissance du nucléaire pour la production d’hydrogène bas carbone, Emmanuel Macron est persuadé que l’hexagone peut devenir un leader européen. « Aucun pays ne peut faire aussi bien que nous, car nous avons à la fois les renouvelables et le nucléaire », a martelé le Président. La France peut devenir, selon lui, une plaque tournante du transport de l’hydrogène.
Mais il a mis l’accent sur la production, par l’intermédiaire d’électrolyseurs produits sur le sol national, grâce à des gigafactories. M. Macron a notamment fait référence à Genvia, qui avait fait l’objet d’une de ses visites en Occitanie. « Il y a une vraie filière de l’hydrogène, avec des champions », a souligné le chef de l’Etat. « Alors qu’on fait voler nos avions avec des carburants qui polluent et qu’on importe, on a la capacité de faire voler des avions avec un hydrogène qu’on pourra produire sur notre sol. Cela permet de cumuler la souveraineté, le climat et l’emploi dans l’industrie ».
Emmanuel Macron a ensuite invité les industriels à explorer le potentiel de l’hydrogène blanc, autrement dit l’hydrogène naturel, connu depuis les années 80. Le Président a rappelé qu’un premier permis avait été accordé pour effectuer des recherches dans les Pyrénées-Atlantiques. « Il y a un intérêt croissant pour l’hydrogène qui permet de décarboner l’industrie et les transports », a dit M. Macron, qui promet des investissements massifs pour la recherche avec France 2030. « Il nous faut franchir un cap dans la disponibilité de l’hydrogène », et donc cartographier et investir dans des techniques d’extraction respectueuses de l’environnement », a dit le chef de l’Etat, en citant les Pyrénées-Atlantiques, mais aussi la Lorraine. « On ne peut pas laisser dormir ces ressources », a conclu le Président.