Le 14 septembre, le Parlement européen a adopté le très attendu rapport sur la révision de la directive sur les énergies renouvelables (REDIII), par 418 votes pour, 109 contre, et 111 abstentions. France Hydrogène s'en félicite mais avec quelques bémols.

L’association voit des signaux positifs dans l’établissement d’une cible de 50% d’utilisation d’hydrogène renouvelable dans l’industrie d’ici 2030, et l’ajout d’une cible d’utilisation de 70% à horizon 2035. De même, le rehaussement de l’objectif d’utilisation d’hydrogène renouvelable dans les transports à 5,7% d’ici 2030, en accord avec les préconisations du plan REPowerEU de la Commission européenne, « constitue une mesure majeure pour renforcer la résilience énergétique de l’Union et permettre la décarbonation de l’ensemble des segments de mobilité » (routier -transports lourds ou intensifs-, maritime, aérien …), ajoute France Hydrogène.

En revanche, le Parlement a rejeté l’amendement 14 qui prévoyait d’appliquer aux pays tiers les mêmes critères de production d’hydrogène renouvelable qu’à l’hydrogène produit au sein de l’Union. La filière française de l’hydrogène « regrette profondément ce traitement inéquitable qui d’une part sapera la compétitivité des producteurs européens, rendra certains acteurs plus enclins à recourir en premier lieu aux importations d’hydrogène et ainsi à recréer de nouvelles dépendances, et d’autre part conduira à ce que soit qualifié de renouvelable un hydrogène extrêmement carboné ».

« Pour ne pas mettre en péril les bénéfices climatiques et d’indépendance énergétique que doit apporter la filière hydrogène, il est également impératif d’appliquer les mêmes règles à l’hydrogène importé », déclare Philippe Boucly, président de France Hydrogène.