Le pipeline qui doit relier l’Espagne à la France va pouvoir démarrer de l’autre côté des Pyrénées. Le gouvernement espagnol a autorisé l’opérateur Enagas à développer les projets qui relèvent des IPCEI, dont le projet H2MED.

Ce projet est l’un des piliers de la future dorsale européenne. H2MED doit transporter 2 millions de tonnes d’hydrogène vert en 2030 (l’équivalent de 10 % de la consommation de l’Union européenne), et traverser le Portugal, l’Espagne, la France puis l’Allemagne. Pour ne pas traverser les Pyrénées, cette infrastructure utilisera un pipeline sous-marin entre le port de Barcelone, en Catalogne, et le port de Marseille-Fos, dans les Bouches-du-Rhône.

En conseil des ministres, l’Espagne vient donc de donner son feu vert à la construction, la mise en service, l’exploitation, le suivi et la maintenance des réseaux d’hydrogène reconnus au titre des IPCEI et des deux stockages souterrains associés. Ces travaux colossaux qui comportent aussi la connexion entre le Portugal et l’Espagne (précisément entre Celorico et Zamora, connexion CelZa), les infrastructures intérieures d’hydrogène en Espagne dont les unités de stockage au nord du pays, et enfin l’interconnexion entre l’Espagne et la France (BarMar).

Enagás, GRTgaz et Teréga, en coopération avec OGE, ont signé le 25 juin l’accord de co-développement (JDA) pour l’interconnexion de BarMar, tandis qu’Enagás et REN ont formalisé un accord qui renforce le protocole d’accord commun pour le développement de CelZa.