Hyundai : des VUL plutôt que des autos H2 ?
A première vue, il n’y a rien de si grave. Les glissements de calendrier sont fréquents dans l’automobile et c’est parfois préférable pour bénéficier d’une technologie plus performante. Rappelons à ce sujet que la future pile réduira de 30 % le volume et de 50 % le prix, tout en doublant les performances. Certes, la première génération de la Nexo est sortie en 2018. Mais, quand on compare, Toyota a mis aussi 6 ans pour faire évoluer la Mirai.
Ce que rapporte le Korea Herald est plus préoccupant. Il relève que Hyundai a vendu 10 000 Nexo lors des 12 derniers mois, alors que dans le même temps il a écoulé 120 000 Ioniq 5. Les constructeurs automobiles ont clairement opté pour la batterie et l’hydrogène souffre pour le moment d’un prix trop élevé. Toyota reconnaît qu’il faudra bien 10 ans pour rendre la technologie plus accessible. Et c’est bien ce problème de prix, sans parler du manque d’infrastructures, qui pousse également Hyundai à repousser la sortie d’une version à hydrogène au sein de la gamme Genesis (la griffe haut de gamme du groupe), initialement prévue en 2025. C’est en tout cas ce qu’avance le quotidien. A noter que le groupe de Séoul n’a pas commenté, pas plus que la dépêche de Reuters du 29 juin dernier annonçant le report de la Nexo 2.
Pour autant, le constructeur coréen ne renonce pas à l’hydrogène. Il vient d’annoncer fin juin un accord avec la République Tchèque pour y développer un écosystème autour de la mobilité hydrogène. L’industriel va par ailleurs suivre les pas de Stellantis et Renault en proposant prochainement un utilitaire avec pile à combustible. Il s’intéresse également aux bus et aux camions, et à toute forme de mobilité pouvant valoriser sa technologie. Clairement, c’est la mobilité lourde qui amorcera le marché de l’hydrogène. Il sera toujours temps de revenir à l’auto en temps voulu.