Dans le cadre de la visite du Président Macron, un contrat a été signé entre le gouvernement du Maroc et TEH2, une coentreprise entre TotalEnergies et le groupe Eren. Il s’agit d’un projet d’une capacité de 1 GW. Pour être plus précis, le projet Chbaki implique TEH2, mais également deux sociétés danoises : Copenhagen Infrastructure Partners (CIP), par le biais de son fond Energy Transition Fund, et A.P. Møller Capital, par le biais de son fond Emerging Markets Infrastructure Fund. A ce stade, il s’agit d’un contrat préliminaire pour réserver le foncier.  Situé près de la côte atlantique, dans la région de Guelmim-Oued Noun, le projet Chbika vise à construire 1 GW de capacités solaires et éoliennes terrestres qui alimenteront la production d’hydrogène vert par électrolyse d’eau de mer dessalée. Il servira à produire 200 000 tonnes par an d’ammoniac vert à destination du marché européen.  TE H2 et CIP seront en charge du développement de la production des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydrogène vert et ses dérivés). « Cet accord s’inscrit dans notre stratégie de développer dans les pays aux ressources renouvelables les plus compétitives tel le Maroc une production exportable en Europe« , commente Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEneergies. « Grâce à sa proximité géographique et à la qualité de ses ressources éoliennes et solaires, le Maroc dispose en effet des meilleurs atouts pour devenir un partenaire majeur de l’Europe dans l’atteinte des objectifs du Green Deal et TotalEnergies a l’ambition d’y contribuer« . « Ce projet constituera la première phase d’un programme de développement visant à créer un centre de production d’hydrogène vert de taille mondiale« , souligne le communiqué.

Pendant la visite du Président, il y a eu d’autres accords conclus entre la France et le Maroc autour de l’hydrogène et de l’ammoniac vert. France Hydrogène les a recensés. Ainsi, le Groupe OCP et ENGIE ont signé un partenariat stratégique. L’un des volets concerne le développement d’une capacité de production d’ammoniac vert. Le projet étudiera en parallèle la faisabilité de production d’autres dérivés de l’hydrogène vert, tels que l’e-méthanol ou les e-SAF entre autres. L’accord a été signé par Mostafa Terrab, Président-Directeur Général du Groupe OCP, et Catherine MacGregor, Directrice Générale d’ENGIE, dans le cadre de la visite d’État du Président français au Maroc. Rappelons que le Groupe OCP (Office chérifien des phosphates) est leader mondial de l’industrie des phosphates et des solutions de nutrition des plantes et des engrais à base de phosphate. MGH Energy a conclu la signature d’un « protocole stratégique » avec la société marocaine OMV Petrom, spécialisée dans la distribution de carburants. Le projet « Janassim » d’un budget de 4,8 Mds€, vise à produire 500 000 tonnes par an de carburants de synthèse à partir de 2,2 GW d’énergies renouvelables.

La mise en service d’une première tranche est prévue pour 2030 dans le port de Dakhla Atlantique. Par ailleurs, HDF Energy a déposé un projet dans le cadre d’un appel d’offres lancés par le Maroc pour les énergies renouvelables. Celui-ci ambitionne de déployer 2GW d’éolien terrestre à Dakhla, dans le Sahara occidental. Ce projet, baptisé Nasem Sahara Morocco (NSM), s’inscrit dans une démarche ambitieuse visant à soutenir l’industrie locale, l’exportation d’hydrogène vert, ainsi que le secteur de l’aviation durable. Si le projet est sélectionné, sa première phase sur cinq ans représenterait « un investissement d’un milliard d’euros », a indiqué Damien Havard, son PDG, suivi d’une deuxième phase à 3 milliards d’euros et d’une troisième de 7 milliards d’euros« . La première phase du projet vise une production de 200 000 tonnes d’hydrogène par an. Voici ce qu’en dit le Matin.ma.

L’association salue le positionnement des acteurs français sur le marché international de l’hydrogène. Elle considère aussi que la coopération franco-marocaine entre dans une nouvelle ère d’innovation et de durabilité.