Honda CR-V e:FCEV, un SUV à pile à combustible pour le Japon et les USA
Tout comme Toyota et Hyundai, sans oublier BMW, Honda fait partie des constructeurs qui estiment que l’hydrogène a un rôle à jouer sur le marché de l’automobile. Depuis plus de 20 ans, il essaie d’investir ce marché, avec trois modèles qui ont été testés auprès de happy few aux USA comme au Japon (FCX, FCX Clarity et Clarity FC).
Cette fois sera peut-être la bonne. Honda prend donc le risque de lancer un vrai modèle de série, sur la base de son best-seller le CR-V. Le SUV embarque une pile de 92,2 kW conçue par Fuel Cell System Manufacturing, la coentreprise entre Honda et General Motors qui vient de lancer sa production à l’échelle industrielle dans le Michigan. Et c’est dans l’Ohio, dans l’une de ses usines, que le véhicule sera assemblé avant d’être exporté vers le Japon, où il sera mis en vente dès cet été. Le marché américain suivra en fin d’année.
Selon Honda, le véhicule revendique une autonomie de 600 km, grâce à 4,3 kg d’hydrogène stockés à 700 bars. Il bénéficie d’une extension de 60 km, en raison d’une batterie rechargeable de 17,7 kWh qui peut être rechargée à la maison ou sur une borne publique. De plus, le véhicule permet d’alimenter en courant un équipement électrique, délivrant 1 500 W à partir d’une prise 110 volts. Le constructeur sera le premier, parmi les Japonais, à proposer un tel éventail de prestations.
L’ambition est de proposer aussi des sensations de conduite, comparables aux versions thermiques (hybrides et hybrides rechargeables) du CR-V. La pile vient donner de l’énergie à un moteur électrique de 174 kW. Honda met en avant l’avantage d’une solution qui permet de rouler en mode zéro émission en ville et de pouvoir faire de longs trajets, avec un temps de remplissage rapide. Le CR-V à hydrogène est également doté des derniers équipements d’aide à la conduite et d’un écran de 10,2 pouces avec intégration des interfaces CarPlay et Android Auto. Ce SUV à hydrogène entre dans le cadre d’une stratégie visant à offrir 100 % de véhicules zéro émission à l’horizon 2040.