Selon la presse locale, le groupe belge John Cockerill devrait lever 300 millions d'euros pour sa division hydrogène. L'Etat fédéral, la région wallonne et des partenaires privés entreraient au capital de l'entreprise.

À ce stade, on sait que Wallonie Entreprendre (WE), le fonds public de la Région wallonne, s’est engagé à apporter un prêt convertible de 50 millions. SFPIM, le bras financier du gouvernement fédéral, apportera lui aussi 50 millions. Des partenaires privés ont également été approchés pour cette levée de fonds.  

Créé en 1817, le groupe John Cockerill – qui est actif dans l’énergie, l’industrie et la défense – est une pépite de la Wallonie. Dans le domaine de l’énergie, il est passé de la vapeur à l’hydrogène, à travers une entité dédiée. Son portefeuille d’activités concerne les électrolyseurs et des stations de remplissage, pour des activités du type Power-to-Gas et des applications industrielles. Le gouvernement wallon a confirmé son soutien financier à deux projets de John Cockerill liés à l’hydrogène : l’implantation de la première gigafactory européenne multisite (Aspach en France et Seraing en Belgique) et le projet Columbus avec Carmeuse et ENGIE. Ces deux projets sont soutenus dans le cadre du programme de financement européen IPCEI (Projet Important d’Intérêt Européen Commun).  

Par ailleurs, John Cockerill fait partie d’une nouvelle coalition, la Belgian Hydrogen Council (BHC). Elle a été créée par les clusters régionaux WaterstofNet et Cluster Tweed (dont fait partie le groupe), qui souhaitent ainsi renforcer la position de la Belgique en Europe et sur la scène mondiale en tant que pôle pionnier d’excellence dédié à l’hydrogène propre. Sur un plan industriel, John Cockerill déploie des gigafactories. Rappelons aussi que John Cockerill et Technip Energies ont procédé récemment au lancement de Rely, un fournisseur unique de solutions intégrées et compétitives d’hydrogène renouvelable.