Après leur guide commun, publié en juin dernier, et présenté à Dijon lors des Journées Hydrogène dans les Territoires, les deux structures ont organisé un webinaire. L’occasion de dresser un état des lieux.  En 2024, plus de 50 collectivités françaises portent des projets ambitieux de déploiement avec au total 600 bus, 80 autocars et 150 camions bennes à ordures ménagères en commande ou en intention de commande. A elle seule, la capitale dénombre plus de 1 000 taxis à l’hydrogène. Par ailleurs, 400 camions de transport de marchandises devraient être déployés d’ici 2026. Sur le plan des infrastructures, la France compte actuellement 65 stations de distribution d’hydrogène, avec plus de 70 autres identifiées pour entrer en service d’ici 2027. Ces efforts s’inscrivent dans un cadre européen où, fin 2023, 5600 véhicules particuliers à hydrogène, 500 bus, 300 véhicules utilitaires légers et 270 stations de distribution étaient recensés. Certes, des incitations existent telles que le règlement européen AFIR, qui exige un maillage de stations de distribution tous les 200 km d’ici 2030. Dans le cadre du webinaire, deux collectivités ont pris la parole : le syndicat départemental de l’énergie de la Vendée (SYDEV) et Morbihan Energies. « Les collectivités sont en première ligne de la transition énergétique, pour adapter et mettre en place des services publics de proximité qui ont pour objectif de décarboner la mobilité« , explique Laurent Favreau, Vice-Président de la FNCCR, et Président du SYDEV. « Innover en faveur de la transition énergétique fait partie des missions des collectivités de nos territoires et le syndicat d’énergie les accompagne« , poursuit-il. Du côté de France Hydrogène, « il est essentiel que l’État active un mécanisme de soutien à la production et mette en place une taxe incitative pour les énergies renouvelables dans les transports« , lance Catherine Azzopardi, membre du Conseil d’Administration en charge des territoires. « De plus, afin de respecter les objectifs du règlement AFIR qui prévoit l’installation de 68 stations de grande capacité, l’État doit également accompagner le développement de ces stations via un mécanisme adapté le temps qu’elles équilibrent leurs coûts« , conclut-elle.