Banque européenne de l’hydrogène : démarrage en 2023
L’annonce a été faite dans le cadre du Net Zero Industry Act : un texte qui propose de faire passer à l’échelle les technologies de décarbonation dans l’industrie. Celles-ci comprennent les éoliennes, le solaire, les pompes à chaleur, le biométhane, l’hydrogène, la géothermie et la séquestration du CO2. S’agissant de l’hydrogène, qui est un pilier de l’Europe dans sa stratégie de décarbonation et de souveraineté énergétique, les projets vont bénéficier de l’appui de la Banque de l’Hydrogène. Bruxelles a souligné dans un communiqué le rôle de cette banque pour booster les énergies renouvelables. Dotée d’un budget de 3 milliards d’euros, elle débloquera 800 millions dès cet automne pour les premières enchères qui concerneront les moyens de production. Les projets sélectionnés recevront une subvention sous la forme d’une prime fixe par kilogramme d’hydrogène produit, sur une période maximale de dix ans. L’objectif est de combler l’écart de coût entre l’hydrogène produit à partir d’énergies renouvelables et celui produit à partir d’énergies fossiles « et d’augmenter la prévisibilité des revenus des producteurs » : une façon de garantir la viabilité financière des projets pour faciliter leur accès à d’autres financements, notamment privés, et in fine réduire les coûts d’investissement. La Commission regarde aussi comment financer les projets liés aux imports. Rappelons que l’UE a pour objectif d’ici 2030 de produire 10 millions de tonnes d’hydrogène renouvelable par an sur son sol et d’en importer le même volume. « D’ici la fin de l’année, tous les éléments de la Banque de l’Hydrogène devront être opérationnel », selon la Commission européenne. Kadri Simson, Commissaire à l’Energie, considère que « l’hydrogène jouera aussi un rôle important dans la transition énergétique ». Et d’ajouter : « la banque européenne de l’hydrogène établira toute une chaîne de valeur dont bénéficieront les entreprises qui investiront dans les technologies propres ».