Avion à hydrogène : Airbus prépare le terrain au Japon
L’avionneur a conclu un protocole d’accord avec Kawasaki Heavy Industries et un opérateur qui gère trois aéroports de l’archipel, dans le Kansai, à Osaka et Kobé. En vue de 2035, Airbus met en place un programme « Hydrogen Hub at Airports » qui implique des partenaires et des aéroports dans 14 pays, dont le Japon, la France, l’Allemagne, l’Italie, les États-Unis, le Canada, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, Singapour, la Corée du Sud, l’Espagne, l’Australie, la Suède et le Royaume-Uni. En raison de son rôle de pionnier dans l’hydrogène, et de plans du gouvernement pour soutenir la production et la consommation, le Japon est en bonne place dans la liste. Une coopération avait déjà été engagée en 2022 avec Kansai Airports, qui a déployé sur ses trois aéroports des bus à pile à combustible et des chariots élévateurs alimentés à l’hydrogène. Par ailleurs, le groupe européen a également travaillé avec Kawasaki, dont le rôle sera de préparer l’écosystème, grâce à sa maîtrise de la technologie cryogénique de bout en bout.
L’ambition est d’engager des études plus réalistes pour intégrer la chaîne d’approvisionnement et les opérations aéroportuaires. Airbus estime que quelques tonnes d’hydrogène liquide par jour seront nécessaires au démarrage. Mais, la demande devrait augmenter jusqu’à plusieurs centaines de tonnes par jour vers 2050. L’avionneur estime que l’industrie de l’hydrogène est mature au Japon, en particulier dans le Kansai. Ce qui explique ce partenariat et une vision optimiste de l’aviation à hydrogène. « Nous pensons que notre partenariat avec des entreprises japonaises dans le cadre du programme Hydrogen Hubs at Airports contribuera à l’introduction d’un avion à hydrogène d’ici 2035« , déclare Karine Guenan, responsable de ZEROe Ecosystem chez Airbus.