Depuis 2019, convaincue que l’hydrogène est l’un des moteurs d’innovation pour réussir la transition énergétique, Dijon s’est fixée des objectifs très audacieux à travers la mise en œuvre d’un projet de 100 millions d’euros dans le but d’assurer la production locale d’hydrogène vert destiné à alimenter sa flotte de bus et de bennes à ordures ménagères. Ce pari écologique est celui du progrès et de l’innovation scientifique et industrielle, pari que notre territoire a engagé il y a presque 20 ans, par des choix stratégiques, technologiques et financiers déterminés.

Dans de nombreux domaines, l’ambition que nous portons, largement pionnière, est aujourd’hui reconnue au niveau européen. Dijon fut par exemple la première ville à ériger une tour de bureaux à énergie positive, la tour Elithis ; la première métropole française à mettre en place une délégation de service public « mobilités » associant le stationnement à l’ensemble des moyens de déplacements ; pionnière aussi avec le grand projet RESPONSE d’autoconsommation collective en milieu urbain, qui permet à la métropole d’opérer, avec un soutien important de la Commission européenne, la transformation du quartier prioritaire de la politique de la Ville Fontaine d’Ouche en un quartier à énergie positive.

Dans le domaine plus précis de la transition énergétique et de la production d’énergies renouvelables, l’inauguration récente d’une usine de méthanisation des boues issues de la station d’épuration en gaz injecté sur le réseau de chaleur urbain – le 4e plus important de France -, la production locale d’électricité par la centrale photovoltaïques de 17 hectares construite sur le site de l’ancienne décharge de la ville, ou encore le plan de solarisation de l’espace public en cours de déploiement participent de notre ambition globalisée pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la maîtrise par la collectivité d’une part croissante de la production d’énergie nécessaire à ses quelque 260 000 habitants.

Au cœur de cet écosystème vertueux, l’hydrogène tient une place fondamentale. L’implication de la métropole dijonnaise au sein de la société Dijon Métropole Smart EnergHy (DMSE), dont la station de production et de distribution d’hydrogène vert sera inaugurée la veille de l’ouverture des JH2T, confère à notre territoire un rôle d’opérateur engagé en faveur du développement d’une filière porteuse d’atouts au service des mobilités lourdes en particulier.

A cet égard, Dijon se félicite du soutien de la Région Bourgogne-Franche-Comté, territoire pionnier de l’hydrogène, dont l’expertise technique et industrielle de premier plan participe activement de la pertinence de notre projet. La candidature de Dijon à l’organisation de ce congrès national de France Hydrogène a depuis le début été celle de tout un territoire et de ses partenaires institutionnels, industriels, académiques, sans oublier nos forces vives en matière de tourisme d’affaire qui nous permettent d’envisager sereinement l’accueil d’un tel événement.

Permettez-moi d’ailleurs pour conclure de mettre en avant le plaisir et l’intérêt particulier que pourront trouver les participants à découvrir ou retrouver notre belle capitale des Ducs de Bourgogne, sa culture, son sublime Musée des Beaux-Arts autour duquel va s’articuler la soirée « de gala ». A Dijon, au départ de la route des grands crus et d’un cœur de ville inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, l’histoire, la gastronomie et le vin sont les attraits identitaires d’une cité qui, au cœur d ‘une grande région viticole, porte haut tout à la fois le patrimoine et l’innovation.

François REBSAMEN – Maire de Dijon, Président de Dijon métropole