À l’approche des élections européennes, France Hydrogène a publié un manifeste qui pointe les priorités dont devrait se saisir la prochaine mandature pour faire du développement de l’hydrogène un pilier de la décarbonation, de la réindustrialisation et de la souveraineté énergétique. Et c'est un programme en 5 points que propose France Hydrogène, le dernier étant de nommer un vice-président exécutif de la Commission européenne en charge de la politique industrielle.

 À l’approche des élections européennes, France Hydrogène a publié un manifeste qui pointe les priorités dont devrait se saisir la prochaine mandature pour faire du développement de l’hydrogène un pilier de la décarbonation, de la réindustrialisation et de la souveraineté énergétique. Et c’est un programme en 5 points que propose France Hydrogène, le dernier étant de nommer un vice-président exécutif de la Commission européenne en charge de la politique industrielle.  

La priorité numéro 1 est de poursuivre l’effort de décarbonation en apportant un soutien aux usages de l’hydrogène (dans l’industrie mais aussi dans les mobilités). Le souhait est aussi de maintenir les cibles de décarbonation à 2040 avec un objectif intermédiaire à 2035, et surtout de faire preuve d’ouverture technologique pour ne pas opposer les renouvelables et le nucléaire.  

Le point 2 consiste à agir sur les leviers de réindustrialisation et de structurer la chaine de valeur, mais aussi de se doter d’une vision intégrée à 2050 des réseaux électriques et hydrogène. L’objectif est de réunir les conditions pour lancer un plan d’investissement coordonné massif dans ces réseaux. 

Vient ensuite la souveraineté énergétique et industrielle. France Hydrogène demande la mise en place d’un plan pour le maintien et la compétitivité des industries « énergo-intensives » sur le sol européen. Il s’agit aussi de promouvoir la production d’hydrogène et de molécules de synthèse bas carbone au niveau européen en veillant à ce que les exigences imposées aux producteurs européens le soient également pour les importations.  

Une autre proposition importante est de mieux orienter les outils de financement pour aider au décollage de la filière et favoriser ce qu’on appelle les FID (Décisions Finales d’Investissement). L’association préconise d’utiliser les outils de la politique monétaire (BCE) et de permettre à la Banque européenne de l’hydrogène de jouer un rôle efficace. Elle réclame également d’accélérer la mise en place des mécanismes nationaux de soutien à la production d’hydrogène et plaide pour la mise en place d’un cadre régulatoire européen positif, stable et cohérent. « Transformer l’essai requiert une mise en place rapide et coordonnée des outils nécessaires pour concrétiser nos ambitions », écrit France Hydrogène dans ce manifeste.