Energie des Territoires

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Vecteur énergétique, l’hydrogène ne nécessite pas d’être importé comme les hydrocarbures. Il peut être produit localement, à partir de l’électrolyse de l’eau ou à partir de la pyrolyse ou la gazéification de la biomasse. Il est une façon de valoriser, convertir, stocker et restituer en temps voulu les énergies renouvelables disponibles sur un Territoire.

Une logique d’écosystème territorial

L’hydrogène pouvant être produit localement sur l’ensemble du Territoire, il s’agit de concevoir un écosystème à l’échelle d’un Territoire, au sein duquel production, distribution et usage de l’hydrogène s’articulent efficacement.

Il s’agit de trouver le bon équilibre entre production locale et production à une échelle suffisante pour réduire le coût de l’installation de production, par exemple de l’électrolyseur. L’optimum dépendra également du coût du transport de l’hydrogène.

Les collectivités territoriales motrices

Le point de départ de la constitution d’un écosystème hydrogène territorial est souvent le lancement par une collectivité territoriale d’un projet de mobilité hydrogène. Par exemple, une Communauté d’agglomération décide de décarboner sa mobilité lourde et intensive, telle qu’une partie de sa flotte de bus ou de camions bennes à ordures ménagères (BOM).

La collectivité va identifier la meilleure façon de produire l’hydrogène pour approvisionner ses véhicules. L’électrolyseur pourra ainsi par exemple être alimenté en électricité par le centre de valorisation énergétique (CVE) des déchets de la communauté d’agglomération, ou par un parc de panneaux photovoltaïques. L’hydrogène renouvelable ou bas-carbone pourra aussi être produit sur un site industriel, par exemple comme coproduit d’un process industriel.

Combinaison d’usages par les acteurs publics et privés, pour la mobilité et pour l’industrie

Progressivement, la collectivité va multiplier les usages de l’hydrogène produit, par exemple pour alimenter des véhicules utilitaires légers fonctionnant à l’hydrogène. En parallèle, elle pourra identifier d’autres utilisateurs potentiels de l’hydrogène produit, par exemple une entreprise industrielle, qui utilise de l’hydrogène dans un process industriel. Le recours par cette entreprise à de l’hydrogène renouvelable permettra de substituer de l’hydrogène dit « gris », c’est-à-dire produit à partir d’hydrocarbures fossiles, dont la production est fortement émettrice de CO2.

Afin de favoriser le recours à des véhicules hydrogènes, la collectivité, en lien avec les acteurs économiques, va mailler progressivement son territoire avec des stations publiques de distribution d’hydrogène.

Retrouvez les projets de production et de distribution d’hydrogène dans les Territoires sur Vig’Hy

Les feuilles de route régionales

En lien avec leurs compétences, toutes les Régions de France métropolitaine (hors Corse) ont établi des feuilles de route régionales, qui combinent à la fois les enjeux environnementaux et de dynamisation économique et industrielle des territoires. Les feuilles de route régionales diffèrent en fonction des Régions selon plusieurs critères : le tissu industriel préexistant, la capacité de production d’électricité renouvelable, leurs infrastructures, les ambitions portées par les échelons territoriaux inférieurs (communes et intercommunalités) à déployer des usages d’hydrogène (transports du public).

Si les feuilles de route n’ont pas d’assises réglementaires, elles contribuent néanmoins à l’actualisation du Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET), document de planification d’aménagement des Régions, avec volet climat air énergie. Des projets d’infrastructures d’intérêts régionaux pour la production, le transport, le stockage, ou l’utilisation d’hydrogène font partie intégrante des SRADDET.

Retrouvez toutes les feuilles de routes régionales :