La compagnie américaine a réalisé un vol le 24 juin au-dessus de la Californie avec une version à l’hydrogène liquide de son taxi volant électrique. Elle annonce avoir parcouru 523 miles (soit l’équivalent de 842 km) sans émission et en ne rejetant que de la vapeur d’eau. L’information a été révélée sur le site de Joby qui a publié un communiqué.

C’est la première fois qu’un engin à décollage et atterrissage vertical (VTOL en anglais) réalise un tel vol avec de l’hydrogène liquide. Potentiellement, l’autonomie ouvre la voie à des liaisons du type San Francisco-San Diego, Boston-Baltimore, ou encore Nashville-New Orleans. 

Cet exploit a été rendu possible grâce à une coopération avec H2Fly*, basée à Stuttgart et qui est depuis 2021 une société intégrée au groupe. Ce même H2Fly avait opéré le premier vol d’un avion à hydrogène liquide en septembre 2023. La brique hydrogène a été ajoutée à un avion qui était à la base un taxi volant électrique à batterie. On lui a donc adjoint une pile à combustible et des réservoirs pour stocker 40 kilos d’hydrogène.

Pour Joe Ben Bevirt, fondateur et PDG de Joby, « la technologie de la pile à combustible pourrait redéfinir les voyages régionaux en utilisant des avions hydrogène-électriques« . Pour autant, les premiers vols vont débuter en 2025 avec des taxis à batterie. Joby Aviation, qui a levé deux milliards de dollars jusqu’à présent, compte parmi ses actionnaires Delta Airlines, Uber, mais aussi un certain Toyota.

*Une compagnie fondée en 2015 et issue de l’Université d’Ulm en Allemagne et du centre DLR de l’aérospatiale.