C’est une belle usine, conçue pour favoriser le bien-être de ses salariés et qui répond, de plus, à des exigences environnementales élevées. Cet écrin a donc été inauguré le 13 juin, en présence de 300 personnes, dont les élus locaux (Damien Meslot, Président du Grand Belfort, et Marie-Guite Dufay, Présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté). Mais il n’y avait aucun représentant de l’Etat, devoir de réserve oblige en raison de l’agenda politique. Ce projet emblématique pour la filière et la région BFC va se traduire par 450 emplois directs. Alors que la demande se fait sentir pour des électrolyseurs de grande capacité, pour le moment hors de France, McPhy compte sur ce site pour passer à l’échelle. Dans le cadre de cette inauguration, l’entreprise a fait témoigner des partenaires, comme le groupe Larsen & Toubro en Inde (un marché à fort potentiel) et la division HMS du trader allemand Bergbau qui veut être l’un des premiers à utiliser le réseau allemand de pipelines dédiés à l’hydrogène. Pour se différencier sur un marché concurrentiel, McPhy mise sur la qualité, la fiabilité et la standardisation, qui va permettre de réduire les coûts. Il fait aussi valoir son savoir-faire pour augmenter la performance et la résilience de sa technologie alcaline. La capacité de production sera de 1 GW par an à Belfort. Dès cette année, McPhy produira des électrolyseurs de 16 MW ave un EPU (Electrolyszer Process Unit) connecté à 16 stacks de 1 MW. Mais en 2025, grâce à une architecture modulable, le site proposera des électrolyseurs avec 4 stacks de 4 MW. Ces stacks XL, qui sont le coeur des électrolyseurs n’utilisent pas de métaux nobles, ni de PFAS. Enfin, la gigafactory se veut éco responsable. 5 800 m2 de panneaux solaires seront installés, afin d’alimenter les électrolyseurs lors des tests. Et l’hydrogène servira à chauffer les bureaux.