GTT : une année record et une extension vers l’hydrogène
Le chiffre d’affaires a atteint 428 millions d’euros en 2023, en hausse de 39,2% par rapport à 2022. GTT annonce par ailleurs un carnet de commandes à un niveau record avec 311 unités pour l’activité principale de méthaniers et 76 unités pour l’activité GNL carburant (dont la demande sera forte jusqu’en 2040). Autre source de satisfaction pour le groupe : Elogen, sa filiale spécialisée dans les électrolyseurs PEM destinés à la production d’hydrogène renouvelable, affiche une forte progression de son chiffre d’affaires. Il progresse de 117 % pour s’établir à 10,1 millions d’euros. La société a signé trois contrats majeurs en 2023. Avec Enertrag, elle va mener son premier projet à deux chiffres en Allemagne (10 MW). Elle va aussi travailler avec CrossWind (une co-entreprise de Shell et Eneco) sur un premier projet offshore aux Pays-Bas (2,5 MW). Avec son client Valmax, elle a conclu deux contrats en Corée du Sud (2 x 2,5 MW). Le grand chantier de l’année est la gigafactory de Vendôme, dans le Loir-et-Cher. Elogen va y produire des stacks d’électrolyseurs, avec une capacité de 1 GW et un process hautement automatisé. La construction de l’usine vient de démarrer pour une mise en service au 4ème trimestre 2025.
Le groupe GTT, qui mise sur le GNL, entend également se développer dans le transport d’hydrogène liquide. En juillet 2023, il a reçu une approbation de principe de la part de ClassNK pour un nouveau concept de système de confinement à membranes pour le transport d’hydrogène sous forme liquéfiée. Quelques mois auparavant, en avril 2023, GTT, TotalEnergies, LMG Marin et Bureau Veritas ont signé un accord pour un projet de développement commun visant à développer un concept de transporteur d’hydrogène liquide d’une capacité de 150 000 m3, équipé du système de confinement à membranes de GTT. Depuis, ce projet a donné lieu, en janvier 2024, à deux approbations de principe reçues de la part de Bureau Veritas, l’une pour la conception d’un système de confinement à membranes cryogénique pour l’hydrogène liquéfié, l’autre pour la conception préliminaire de l’hydrogénier. Ces approbations constituent un premier succès dans la perspective du développement d’une filière de transport d’hydrogène liquide.