Bertrand Piccard veut faire le tour du monde en avion à hydrogène
Le célèbre explorateur suisse, qui connaît bien l’hydrogène pour avoir réalisé un record d’autonomie au volant de la Hyundai Nexo, repart donc pour un tour du monde en avion zéro émission. Et cette fois avec des piles à combustible. Le projet a été lancé suite à deux ans de recherches, sous l’impulsion d’Airbus, Daher, CapGemini et avec la participation d’ArianeGroup.
L’avion va embarquer de l’hydrogène liquide, qu’il faudra maintenir à moins 253 degrés pendant les neuf jours de vol. Cet hydrogène renouvelable sera produit à bord avec un électrolyseur. C’est un exploit que Bertrand Piccard va réaliser en compagnie du français Raphaël Dinelli, un navigateur de courses au large (Transat Jacques Vabre, Route du Rhum) qui est aussi un ingénieur spécialiste des matériaux composites. Concepteur et pilote d’essais de l’avion électrique ERAOLE multi-hybridé aux énergies propres, il va diriger l’assemblage de l’aéronef. Le design du fuselage tient compte des réservoirs d’hydrogène.
Au niveau du planning, les deux prochaines années seront consacrées à la fabrication et l’assemblage des pièces. En 2026, il y aura les premiers essais, puis en 2027 une traversée de l’Atlantique de type Lindbergh entre la côte Est des USA et Le Bourget. L’année suivante, les deux pilotes se lanceront alors dans leur tentative de tour du monde en avion à hydrogène. Si Syensqo est le partenaire principal, le projet est également soutenu par la Fondation Engie, BNP Paribas, SLB, Schneider Electric Foundation, Adeo, Movin’On, Holcim, Bekaert, ou encore Deutsche Telekom en tant que « supporters » de la mission. C’est d’ailleurs un privilège réservé aux seuls partenaires de la Fondation Solar Impulse.
*Une société spécialisée dans les matériaux qui développe des solutions durables dans différents secteurs (aérospatial, automobile, batteries) dont l’hydrogène renouvelable. Elle est issue de la scission du groupe belge Solvay.