Toyota ouvre une Hydrogen Factory en Europe
Pionnier de l’hydrogène avec la Mirai, dont la sortie remonte à 2015 (et dont la seconde génération est apparue en 2020), Toyota est vite arrivé à la conclusion que ce n’est pas par la voiture que le marché va se développer. Même si Toyota poursuit ses efforts dans ce domaine, comme en témoigne le pick-up Hilux FCEV élaboré en Angleterre, les débouchés se trouvent plutôt du côté des camions. L’industriel rappelle qu’il a passé des accords avec le groupe VDL ou encore Hyliko.
Il y a également le rétrofit d’autocars, comme en France avec le groupe GCK. Le transport maritime est aussi l’une des options avec le groupe Corvus en Norvège. « L’Europe affiche sa confiance sur le long terme par rapport à l’hydrogène, et nous aussi », commente Thiebault Paquet, le responsable de la division Fuel Cell Business chez Toyota Motor Europe. Le constructeur japonais estime que cette région du monde sera en pointe d’ici 2030, en raison des investissements (45 milliards pour le Green Deal d’ici 2027 et 284 millions pour l’implantation de stations).
« Nous continuons à développer les voitures et les utilitaires, même si on se concentre plus sur le transport lourd afin de développer l’infrastructure », précise ce responsable. En Europe, l’industriel a débuté en janvier 2022 la production de piles compactes de seconde génération, avec en ligne de mire le transport terrestre (autos, bus, camions), le maritime et les applications stationnaires.
Par ailleurs, Toyota prépare une prochaine pile à combustible pour 2026. Le constructeur annonce une plus grande densité de puissance, une augmentation de 20 % de l’autonomie et surtout une réduction d’un tiers de son prix grâce à la production en plus gros volumes. Toyota travaille par ailleurs sur des stacks de piles modulaires et des réservoirs de formes complexes afin de pouvoir répondre aux besoins de véhicules de différentes tailles.