Oceanslab : le premier bateau de course à hydrogène
En principe, il devait s’aligner en octobre au départ de la Transat Jacques Vabre. Mais, ce n’est que partie remise. Le voilier est entré cet été dans la phase finale de construction, à Nantes. En revanche, il sera prêt pour participer à la toute nouvelle course transatlantique en solitaire de Lorient, Retour à la Base, dont le départ sera donné de Fort-de-France en Martinique le 26 novembre prochain. Cette course est qualificative pour le Vendée Globe 2024 (07/11/2024 – 19/01/2025).
Taillé pour la course, l’Oceanslab disposera d’une pile à hydrogène, de panneaux solaires, d’un hydrogénérateur et de batteries lithium-ion. En apparence, ce sont les mêmes ingrédients que pour Energy Observer. Mais là, il s’agit de faire de la performance dans le cadre de compétitions. Plusieurs partenaires participent au projet, notamment Genevos, qui fournit une pile à combustible marine intégrée de 10 kW (HPM 15), plusieurs fois primée. On retrouve également Sunpower (Maxeon Solar Technologies) pour les panneaux solaires (intégrés sur le pont, sur une surface de 16 m2) et Oceanvolt pour un hydrogénérateur de 600 W.
Le système d’énergie propre permet au bateau d’atteindre une vitesse moyenne de 6 nœuds (10 kW) pendant 24 heures, ce qui lui confère une autonomie pratique, comparable à celle des yachts à moteur diesel standard et nettement supérieure à l’exigence de sécurité de l’IMOCA*, qui est de 5 heures à 5 nœuds. L’hydrogène renouvelable, produit à partir d’énergies renouvelables, est stocké dans deux réservoirs à 350 bars.
*L’International Monohull Open Class Association ou IMOCA est une association fondée en 1991 et membre reconnu de l’ISAF (International Sailing Federation) depuis 1998. Elle gère la classe de monocoques de 60 pieds open.