Hype développe son propre réseau de stations
Ainsi, il a créé en 2021 une filiale, Hype Assets, destinée à déployer des points de charge dans la capitale et d’autres villes. Plus récemment, la société a émis des obligations, auxquelles ont souscrit McPhy pour 12 millions d’euros et HRS pour 8 millions. En échange, elle passera des commandes à ces mêmes partenaires. On a appris que le fabricant de stations HRS (Hydrogen Refuelling Stations), basé près de Grenoble, doit implanter huit stations d’hydrogène bas-carbone (6 d’une capacité de 1 000 kg/jour et 2 d’une capacité de 200 kg/jour). Les deux premières ont été commandées. Pour sa part, le fabricant d’électrolyseurs McPhy a reçu une commande d’un électrolyseur alcalin de 2 MW et d’une station à double pression d’une capacité de 800 kg par jour. Deux autres stations de très grande capacité devraient être commandées d’ici au 30 juin. En tout, 12 stations au minimum devraient être commandées par Hype à ces deux partenaires à l’échéance de l’été 2023.
L’objectif de Hype est de déployer d’ici fin 2024, en Île-de-France, un réseau de production et de distribution d’au moins une vingtaine de stations d’1 tonne/ jour et six stations de plus petite capacité, ouvertes à tous les usages. Ces stations seront alimentées par de l’hydrogène vert, produit localement. Le réseau pourra faire face aux besoins en ravitaillement d’une flotte de 10 000 véhicules (taxis et VTC). Et ce qui a fonctionné à Paris pourra être dupliqué ailleurs. L’ambition de Hype est de s’implanter dans 15 autres métropoles, en France et à l’international. Fin 2025, la société vise une flotte de 40 000 véhicules en usage taxi et un réseau de 100 stations (d’une capacité d’1 tonne/ jour). McPhy et HRS pourraient bénéficier d’une co-exclusivité pour fournir ces stations. L’accord prévoit aussi de 15 à 25 MW d’électrolyse alcaline.
Au-delà du taxi, Hype souhaite mutualiser les stations pour répondre aux besoins de la logistique et de marchés de niche comme les bennes à ordures. L’opérateur s’est rapproché d’Ecolotrans, un précurseur de la logistique urbaine écologique fondé en 2005. Leur objectif est d’accélérer la transition des flottes logistiques vers des solutions de mobilité zéro émission en s’appuyant sur la solution hydrogène, à Paris et dans plusieurs villes de France. Par ailleurs, la compagnie de taxis a investi dans le projet Last Mile, initialement développé par Akuo (un producteur français indépendant d’énergies renouvelables fondé en 2007).
*Créée en 2017, HysetCo est une société d’actifs créée par Air Liquide, IDEX, la Société du Taxi Électrique Parisien (STEP) et Toyota. Depuis, le fonds d’investissement Kouros et TotalEnergies ont rejoint le tour de table. La vocation de la structure est de proposer des véhicules clé en mains (leasing, plaques de taxi, assurance, entretien), mais aussi des stations. Elle ouvrira prochainement celle de la porte de Saint-Cloud.