Energy Observer 2 : un cargo à hydrogène liquide
Energy Observer 2 sera un cargo de 5 000 tonnes, intégrant des technologies de rupture, fiabilisées mais encore jamais assemblées sur un bateau d’une telle puissance. Si Energy Observer 2 reprend des éléments éprouvés à bord du catamaran, comme les Ocean Wings (dont la surface est passée à 1 450 m2), la grande nouveauté est donc le passage à l’hydrogène liquide. Ce navire de charge en embarquera 70 000 tonnes (soit 1 000 m3) dans 4 réservoirs, ce qui lui permettra d’atteindre une autonomie jusqu’à 4 000 milles nautiques (7 400 km). Pour propulser ce gros bateau (120 m de long pour 22 m de largeur et dont le tirant d’eau est de 5,5 m), il a fallu revoir en conséquence la chaîne de traction. Celle-ci se compose d’un moteur électrique de 4 MW et d’un pack de piles à combustible de 2,5 MW. Energy Observer 2 pourra filer à une vitesse de 12 noeuds et transporter à la fois des containers (240 d’une taille de 6 m) et des véhicules (le tout pouvant embarquer sur 480 m de rampes d’accès).
Soutien de la première heure, Air Liquide sera de l’aventure. Le groupe maîtrise à la fois la production, le stockage, la distribution et la sécurité de l’hydrogène liquide. Il pourra apporter son expertise alors qu’Energy Observer 2 s’attaque désormais aux derniers verrous technologiques, comme l’intégration de grands réservoirs ou la gestion des températures cryogéniques. Du côté de la pile à combustible, on retrouve bien sûr EODev, la filiale industrielle d’Energy Observer. Ayro est aussi de la partie, avec ses systèmes de propulsion auxiliaire véliques. La nouveauté est l’arrivée dans le cercle de LMG Marin, un cabinet d’architecture navale qui a développé le premier ferry hydrogène liquide au monde, l’Hydra. C’est ce bureau d’études, pionnier dans les énergies alternatives, qui sera en charge de ce projet innovant. Energy Observer 2 bénéficiera aussi du soutien du groupe CMA CGM, du Bureau Veritas, du Cluster Maritime français, et plus particulièrement de l’Institut pour la Transition Eco-énergétique du maritime (T2EM) dont l’objectif est de piloter et mettre en œuvre le Programme national structurant « Navire & Port zéro émission ».
*Ce « One Ocean Summit » se tenait dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne et est organisé avec le soutien des Nations Unies.