La France veut être leader de l’hydrogène vert en 2030
Dans le cadre de ce plan, qui est complémentaire de France Relance, 8 milliards d’euros seront consacrés à l’énergie et la décarbonation de l’économie. 2 milliards d’euros seront spécifiquement consacrés à l’hydrogène, qui bénéficiait déjà d’une enveloppe de 7,2 milliards d’ici 2030. Cela situe donc la France légèrement au-dessus de l’Allemagne, qui avait planifié 9 milliards.
L’objectif est de « devenir le leader de l’hydrogène vert en 2030 » a dit le chef de l’Etat, avec « au moins deux Gigafactories d’électrolyseurs » sur le territoire français. »Cela fait partie vraiment d’un des secteurs où nous pouvons être leader. C’est vraiment une filière dans l’énergie où nous pouvons le faire parce que nous avons des atouts. On a la possibilité de faire de l’électrolyse très décarbonée, c’est une énorme chance. C’est ce qui nous permettra d’être en leader », a-t-il souligné. « Ce que nous devons faire absolument pour l’hydrogène, c’est ne pas répéter les erreurs que nous avons faites sur les énergies renouvelables, a poursuivi M. Macron. « On a trop peu investi sur l’offre et la capacité à développer notre filière. On doit développer notre offre industrielle dans l’hydrogène et donc investir massivement dans cette filière ». D’ici à 2030, le Président souhaite que le pays puisse « produire massivement de l’hydrogène » et que se développent « l’ensemble des technologies utiles à son utilisation ».
Dans un communiqué, le Président de France Hydrogène, Philippe Boucly, salue « la vision d’un nouveau modèle de croissance pour la France, mêlant innovation, réindustrialisation et formation, dans lequel l’hydrogène décarboné est clairement identifié comme un élément clé pour atteindre ces objectifs ». « Nous en avons la capacité », répond-il au souhait du Président de voir la France devenir un leader de l’hydrogène vert. Il note également « l’annonce d’un investissement renforcé dans les énergies renouvelables ». C’était pour l’association « un point de vigilance » qui avait été soulevé. Philippe Boucly relève également que « le développement d’une filière manufacturière nationale entraînera dans son sillage un tissu de fournisseurs et de sous-traitants », « accélérant la création de valeur dans les territoires ». S’il se félicite de la collaboration entre grands groupes industriels et start-ups, il estime que « le lien entre recherche, innovation et industrie doit encore se renforcer ».
Par ailleurs, 4 milliards d’euros sont destinés aux transports. Ces fonds visent à soutenir les batteries et la construction de véhicules électriques (l’objectif est de produire 2 millions de véhicules électriques en France à l’horizon 2030) et le développement d’un avion bas carbone pouvant être produit à partir de 2030.